Il y a ce qui naît et ce qui meurt. Ce qui circule dans les veines et ce qui s’arrête. Une aurore qui parle et le soir qui descend vers le silence. Il y a cette sève qui cherche une cime et le sauvage velours du coquelicot. Mais je n’explique pas le monde. Je me fatigue à tant d’absence. Tout savoir n’est qu’une très longue attente. L’espérance d’un possible. Le désespoir d’un impossible. Qui sait où nous sommes au fond de ce vieux rêve ? Je ne creuse que pour planter. Je me déleste de vieilles larmes. M’illumine et m’engloutis. Me confie à des hiboux. Je ne sais pas dormir.
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BRUNO RUIZ
2019
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