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Parfois le soir on a le cœur à la brume
les roses sont couchées
l’absence ne sent rien
il y a trop de sable derrière les portes
on cherche dans les armoires des bras qui se referment
on ne trouve que des manches flottantes
c’est le froid qui pénètre jusque dans la musique qui pleure
alors on se blottit sous la couverture d’un livre
on part dans les paysages d’un autre
dans un autre voyage
ces mots tièdes essaiment germent dans les sillons anciens du bonheur
on se retrouve dans l’entêtement d’un regain un peu plus au Sud
refuge
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LUCIE PETIT
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Oeuvre Marcel Rieder