Chutent les pétales du cerisier,
ailleurs, un enfant naît ;
de légers pétales dans le vent,
une déflagration pour la femme de douleur,
douceur infinie comme doit l’être le velours des fleurs.
Le cerisier naît peu à peu à son été,
l’enfant à la vie, soudainement ;
c’est l’événement d’un jardin un instant et de qui le regarde,
l’évènement d’un âge, de toute une vie durant.
Mais la femme est présente au pétale comme à l’enfant.
Avec le temps, s’approfondit l’espace de résonance ;
il n’y a peut-être pas de moindre ni de plus grand.
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JUDITH CHAVANNE
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