Amis, soyez chacun l’enfant de votre écoute.
Fermez les yeux pour mieux entendre
la brise
dans le vitrail des branches
où passe un homme entre les hommes
dans le printemps de Galilée.
Là-bas, la lumière marche sur les eaux.
Là-bas, la brise dépose son archet.
L’oreille n’a pas de paupières,
Votre visage prend la forme d’une conque.
Blessé par la Beauté même,
mes plaies ont su garder le chant indemne,
étonné qu’en moi quelque chose
puisse parler aux autres
de tout ce qui se tait en eux…
- Le silence n’est jamais seul –
Amis, je cherche quelques mots
qui soient des portes
derrière lesquelles on écoute la mer
raconter une histoire .
Des mots infusés de printemps,
dédiés
à ce qu’il y a de plus frais en chacun.
Amis, malgré les armes, malgré le sang
et le beffroi des ombres blêmes,
j’ose entonner
cette séquence du plain-temps,
d’un temps non assigné aux dates et aux saisons,
d’un temps qui ne fait pas son âge :
il fera clair
entre les hommes.
GILLES BAUDRY
http://schabrieres.wordpress.com/
Vitrail Jacques Gruber