Enfin abandonnant après toi les jetées,
La grouillance du port où rouillent les attaches
Lien rougeâtre des chaînes ombilicales
Et les marins rieurs -vois encore dans leurs yeux ces alcools qui dansent-
Tu partiras
Droit devant, vers cette ligne qui s'incline
Ourlée de roses cuivres et de lumières grises
Va vers l'aube ! Cherche quelque musique, cueille-la sur la vague et file,
Toutes voiles tendues le vent soulevant ta poitrine
Inspire, expire, avance, trace ce chemin d'eau,
Découvre sur tes flancs la caresse que laisse, amer et sûr,
L'irréparable des départs
Tu dis que tu as renoncé mais
Qui a renoncéà toi ?
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ALEXO XENIDIS
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Oeuvre Egon Shiele