Il s'est toujours caché au fond de tes blessures.
Même le feu sulfureux peut te purifier
en t'éclairant. Les ténèbres de la chair lancent
la lueur où toute peur s'efface, devant
la vérité de soi, offerte simplement
à celui qui voit jusqu'au fond de ta carence.
Un train roule au loin, dans la nuit, avec les rêves
des dormeurs, lourds de passions. Les cris
de soleils égorgés crèvent dans nos mémoires.
Le réveil est un miracle, où la déraison
d'un Brasier infini détruit tous les déchets
obscurs. Cette douceur qu'il te faut recevoir
se mêle et se révèle aux premiers chants d'oiseaux,
qui copient, très haut, une phrase dans le ciel.
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JEAN MAMBRINO
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Oeuvre Yamina Alaoui, Marco Guerra