Frères mes taciturnes au visage de foin coupé
Qui dira le bocage de vos tristesses à l'avant de vos mains
Et votre mal de joncs des marais
Vos yeux qui s'en vont avec les trains et les navires
Vos yeux dans toutes les serrures des forêts
Et la glaise de vos coeurs
Vous pleurez en traversant les villes
Quand la mer dételle ses chevaux
Vous portez à bout de bras les hauts visages de la pluie
Et les arbres se couchent dans vos voix
Quand vos mains tombent en chantant le long du ciel
Comme des oiseaux tués par l'orage
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GEORGES DRANO
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Oeuvre Alain Mathis
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