Foulées creusant le sable
empreintes digitales,
cœurs gravés dans la peau des arbres,
filets de graffiti sur les murs d’un cachot,
rides et cicatrices
en quoi une vie se résume,
encoches de bâton,
nœuds au mouchoir,
tatouages
à la teneur d’archives ou de pedigree,
signes de quelque chose qui s’est passé
ou allait se passer,
même à jamais perdues
ces traces
persistent peut-être à peser
de toute leur minceur
sur l’inanité du rien.
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MICHEL LEIRIS
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