Pas un seul mot
où se heurter
Parole d'absence
qui ne parle plus
Et nous puisons l'argile
avec des rêves
qui font crier nos ciels d'oiseaux.
Après,
hurler de toute la chair
dans les mots nus,
au creux d'un ventre vide.
La soif
s'appelle pluriel.
Mots orphelins
gardant leur blanc d'hiver.
Mots quotidiens
portant vos prières
comme les deux faces
d'une même présence:
celle du dessus
celle du dessous.
Des mots à vide
qui, lentement, s'en vont
dans l'écriture des neiges.
A l'heure de l'arbre
où l'oiseau dépose
les cris de sa mémoire.
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EMILE HEMMEN
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