Les éléments de la nuit
Sous le plus petit empire que l'été a rongé
s'écroulent les jours, la foi, les prévisions.
Dans la dernière vallée
la destruction s'assouvit
dans des villes vaincues que la cendre affronte.
La pluie éteint la forêt illuminée par l'éclair.
La nuit laisse son venin.
Les mots se brisent contre l'air.
Rien ne se restitue,
Rien n'accorde
La verdeur aux champs calcinés.
Ni l'eau dans son exil
Ne retournera à la fontaine
Ni les os de l'aigle
Ne retourneront à ses ailes.
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JOSE EMILIO PACHECO
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