à Gaza
le sommeil
l’air
les prières
l’eau
le pain
les corps
sont déchiquetés massacrés
et ensevelis dans le même linceul
celui de la démocratie complice
d’un crime délibéré
par
Israël La mort
Israël le boucher
le fossoyeur au phosphore blanc
massacreur de Cana
de Jenine et Naplouse
et le Liban
Une humanité de ce qui a pu ressembler à un miracle
Gaza
ce peu de terre
des damnés
dépouillés
et dénudés
de l’amour impossible
de la liberté
de l'azur et du poème
où aucune couleur ni oiseau
Ne révèlent les horizons
n’écrivent aucun chant pour la vie
une marée de sang
Gaza
décombres et cendre
le rougeoiement de la chair
les cris
des foetus
des utérus
et chaque jour
indigné
vous buvez
mangez
un cadavre de plus
mais la Palestine
est votre humanité
qui vit dans la foret de ciment
bois de l'eau dans une bouteille en plastique
mange dans des boites en carton
respire l'air confisqué
la Palestine
est en vous
le corps infini
silence
cortège funèbre
d’une mort insomniaque
qui respire
marche
dans votre chambre à coucher
.
AHMED BEN DHIAB
.
Oeuvre Jaâmati Mohamed