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Ils n’ont toujours pas compris qui je suis… une femme certes… mais une femme guerrière… un sujet surréel et non un objet sensuel.
Qui fait et se fait chaque jour la guerre sur le plan virtuel… parce que c’est là que tout se sème et tout se récolte… sur le champ des possibles… celui de notre pouvoir être.
Et plus on me cherche et moins on me trouve… comme je l’ai déjà dit, je suis toujours ailleurs, jamais là où je suis… comme vous, je me cherche… comme vous, je m’y perds. C’est comme ça que je me fais aussi la guerre… en changeant quotidiennement d’air, d’atmosphère… être différente de ce que je parais… toujours plus exigeante et moins conciliante avec l’opinion courante… le regard de l’autre, le retard de l’autre sur votre propre regard qui est à l’origine de tous les écarts.
Et puis ça ne me dérange pas de traverser le désert, pourvu que je ne sois pas mal accompagné. Seule plutôt que désolée…
Je n’ai jamais été dupe de cette fuite en avant des apparences parce que j’ai toujours gardé au fond de moi, l’envie de persévérer dans ma décision d’être toujours Autre. Errante plutôt que fuyante… quitte à choisir, je choisis l’erreur plutôt que la fuite. Ou plus exactement l’errance comme une espèce de danse… danse sur un seul pied… le pied du hasard… c’est ce qui explique peut-être l’envie de certains de me faire trébucher.
Car dans la vie, je n’ai rencontré que deux types d’hommes : ceux qui t’envient et ceux qui t’en veulent… mais personne pour aimer personne.
C’est pour favoriser la rencontre d’un troisième type, que j’ai crée cet univers virtuel, où le possible prend le pas sur le réel, l’art sur la nature, et la littérature sur la pourriture.
Parce que j’ai toujours eu la naïveté de croire qu’il n’y a pas de plus bel amour que l’amour des idées… qu’à part nos idéaux, tout le reste mérite de disparaître.
Hegel disait que la lecture des journaux, était sa prière quotidienne : autrement dit : les faits et l’interprétation des faits.
Seulement voilà, les faits ne m’intéressent pas plus que l’interprétation des faits. Ce n’est pas ma tasse café, j’aurais plutôt tendance à m’en défaire. À déconstruire comme un enfant pour tout reconstruire.
Non, surtout pas les faits, je laisse ce soin ou ce besoin à d’autres. Je ne m’intéresse qu’à ce qu’on peut encore faire, ce qui reste encore possible… peut-être même jamais réalisé… l’inédit, l’insolite… l’interdit… de nouveaux horizons pour défier la Raison.
Cela relève de quel art ? de la peinture, de la sculpture ou de la contre-culture ?
En tous cas, ce n’est pas du cinéma… c’est plutôt un nouvel art de vivre qui s’affirme en affirmant qu’on ne peut pas vivre sans idéal… que le plus bel échange, c’est l’échange de nos idéaux, de nos rêves, de nos projections.
C’est pour moi le préalable à toute émancipation des hommes, des femmes et des enfants… c’est ce que j’essaye d’exprimer tous les jours dans mes vidéos, en guise de prière.
Et si ce n’était qu’un rêve ?
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http://www.lejournaldepersonne.com/2014/05/lunivers-personne/