Sortilèges, calligrammes du vent
Revenir de l'enfance mal léchée
que taquinent les carreaux de chocolat
dans le garde-manger
Basculer sous l'échelle de verre
du rendez-vous d'avant-hier aux lèvres humides.
Garder l'empreinte de la limaille
en marge de l'agenda bleuté du savant.
De bord à bord, en herbes d'Aladin, joindre
les pensées digitales.
Dessiner dans les draps ouverts
la bienvenue du pays d'encastre.
Chanter en bulles de savon
le fameux air du point de fuite.
Rire toujours
parmi les fenêtres.
Nous vivons de ces creux, de ces passages, de tous
ces gestes entendus
au toucher du bref univers,
réclamant, à tort et à travers le jour,
de ne pas savoir où nous allons
pour que tous les chemins amoureux nous y mènent.
Amis, notre monde est le vôtre
quand il penche et s'étonne:
sortilèges, calligrammes du vent.
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DOMINIQUE SORRENTE
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Oeuvre monogrammée en bas à gauche FGF et datée 1855.