La poésie n’est pas une manière d’embellir l’existence.
Elle répugne à ce qui est mièvre, ou de l’ordre de la joliesse et de l’ornement.
Elle n’est pas simple divertissement, bien qu’elle concerne
aussi le « Jeu » ; mais là où les mots « jouent »à bousculer nos ancrages.
Là où« jouer » inverse ou renverse l’apparence, la fait pivoter.
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Il faut au poète une fenêtre sur l’inconnu, un espace que ne gouverne
aucune structure rigide, aucun dogme.
Un regard qui embrasse de vastes et multiples horizons.
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Définir la poésie est hors de question. Avec sa charge de réel et d’irréel,
son poids de rêve et de quotidien, celle-ci nous devancera toujours.
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À la question : « Pourquoi écrivez-vous ? »,
Saint-John Perse répond : « Pour mieux vivre. »
C’est ainsi que je le ressens. La poésie multiplie nos chemins ;
nous donne à voir, à respirer, à espérer. Nous offre à la fois
nudité, profondeur et largesse.
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ANDREE CHEDID
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Oeuvre Sandra L Strohschein