La brise du soir lui avait dit. Les vents étaient favorables à pousser les voiles vers les ports. Alors elle l'attendait, le voyageur de son coeur.
Et la mer montait comme pour repousser le coucher du soleil et figer dans le ciel ses dernières lueurs.
Un pas de plus vers les retrouvailles, c'est une éternité en moins loin ses bras. L'horizon lui répétait son vide. Les nuages passaient plus vite que le temps.
On ne saura jamais si le marin était revenu ou si, au nouveau matin, un amour s'était noyé puisque la nuit s'était refermée sur le secret des vagues.
JOEL GRENIER