L’aube souffle en mon cœur
mains de ruisseaux et d’herbe fraîche
champs de caresses veines enlacées
où collines moutonnent ton front de menthe.
Langue, étoile où défilent mille saisons,
nuit, que tu roules comme un corps d’abondance
parmi les blés où glissent tes mains
comme des allumettes qui craquent sur mes lèvres.
Respiration, prune de mes rêves
d’homme des bois, près de la lune où
je place ta joie sur l’enclume avant de
glisser en toi comme un clapotis d’étoile.
AXEL MAUGEY
Oeuvre Anne-Marie Zilberman