Voici l’été de ton nom murmuré
le grand été vert tout autour de ta maison
et si doux quand glisse dessus ton regard
voici les miels de somnolence
à ton cou d’herbes folles
l’oubli collier de mésanges
je soufflais sur toi un vent de puits
alors tes yeux avouaient
leur beauté d’années-lumière
et sous ma main de parfaite innocence
naissait ton corps le parfait pays
voici l’été profond dans ton oreille
mais pour moi l’été cratère où tu n’es pas
le grand châle bleu de l’espace où mourir
GASTON MIRON
Oeuvre Michael Gorban