Toi que j’appelais parfois Soie
pour ne pas te nommer en chair,
je te regarde brasiller,
montrant ce que chacun peut voir
mais que moi j’aimerais voiler
quand mes yeux cherchent à tâtons
par les échancrures des soies
la piste qui me conduira
dans l’ombre sainte de tes seins.
J’y resterais toute la nuit,
dans le silence des caresses
et le soupçon des frôlements,
pour qu’à l’aube je puisse enfin
voir se dorer dans la lumière
ces coupoles du sanctuaire
ô Soie, de l’ultime désir.
HUBERT NYSSEN
Oeuvre Téodor Axentowicz