Nous avons perdu l'aube
et dérivons sur son sang
en direction du crime.
Les drapeaux tremblent
lorsque la vengeance piétine le pardon.
Notre cri se volatilise
et percute les murs du ciel.
Les âmes se hissent
sur les malédictions
comme la fumée de poudre brûlée.
La colère s'abat sur nos dômes
et s'envole ensuite, disloquée,
vers le canton des vents.
Le présent: bourreau de colombes,
glisse entre les fentes du firmament
et rampe à destination de la honte.
Seul le vide se dessine
comme une interminable plaine,
où s'accumule les gouttes de rage.
La peur nous survole
fend la moelle de la lumière,
et souffle
sur les lampes noires du destin.
La bête de la pénombre
s'effarouche
sur la perche du crépuscule.
Tout devient présage
.
ODELIN SALMERON
.
Oeuvre ?