J’habite l’absence
ce creux intransigeant
qui sans cesse change
et charge ma voix
et l’obstrue.
Je porte en moi
les lieux de toute enfance
chemins ombreux / profanés
d’une forêt attentive.
Je porte toutes les eaux
prête à dénouer leurs flots
pour me serrer
pour m’enserrer.
Je garde un bout de ciel
entre l’écorce et les veines
pour contrer la gravité
l’inquiétude
ces lambeaux incommodes
hérités d’ancêtres inconscients.
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AGNES SCHNELL
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