La douceur est
dans le creux de nos mains,
quand la paume
consent à la forme étrangère.
La douceur est
dans le ciel et sa voûte nocturne,
quand le lointain
à la terre s’accommode.
La douceur est
dans ta main et la mienne,
quand la proximité brusquement
nous enferme.
La mélancolie est
dans ton regard et le mien,
quand la pesanteur
nous accorde l’un à l’autre.
.
HANNAH ARENDT
Heureux celui qui n’a pas de patrie. Poèmes de pensée
(trad. F. Mathieu, éd. K. Biro), Payot, 2015.
.
Photographie Cécile Minot