La main paysage, paume de sables et de brumes
Les blancs coteaux de solitude
Une femme endormie au soleil du silence
Une verdeur exquise enfantée dans l’ivresse
Au rivage de la colline, une mouette, immobile
Veille les blés, gourmands de rondeur clair de lune
La danse parfumée du chèvrefeuille courbe le vent
Les corolles enflammées au crépuscule exultent
Un oeil ouvert au creux des pierres grises
Pupille d’ocre
Noir
Les vertiges du matin, conteurs de promesses
Un carnaval de nuages déguisés en pluies
Derrière un mur, les souvenirs sauvages
Des jambes tordues, noueuses, belles comme une forêt qui chante
Une rumeur sans voix, sans cri, sans fêlure
Une foule tranquille, les arpenteurs du soir
La candeur d’un ruisseau dont les langues déliées abreuvent de rêves
La robe tendre et mauve des toits
-Nouveau jour
Un arbre argenté dessine à l’infini
Le visage paysage, miroir et reflet de nos pas
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SONIA BRANGLIDOR
MARINE RIGUET
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