L’hymne séducteur du clair de lune évacue les prières sans lumières des passions qui croquent du pain nu entre les actes d’une comédie du bonheur. Quand tout solitaire à la main veuve et vierge est en majesté sous le froc, toute amante désire être aux anges alors que le diable, grelottant d’envie sous les huiles, hue l’humour de se surprendre nu aussi. Quoi qu’en dise, le diable également s’implique de ses farces dans le jeu des proses et le vouloir d’aimer sous les aubes en fuites. Disons, qu’il sait faire causer l’airain sous les temples des références. Dans les temples, la raideur des bustes épurés est incertaine, le marbre avertit du soupire du bronze comme la vague qui renvoie l’écume en flot et nous pousse à sourire alors qu’on est proche des sanglots. C’est dur de déprécier le désespoir conçu de regards reçus et divulguer à l’autre ses pleures anonymes sans avouer que le calvaire est juste et vrai.
Ô ciel ! Je me livre au recueillement des signes anciens, je te renvoie donc mes amours sans flatterie, sans l’extase d’une caresse, leur source s’est tarie à trop vouloir conjurer l’impuissance d’un nain de jardin au sourire osé. Et je jure par les eaux de révoltes conquises à travers les flammes et par la halte de la tempête des poètes, de Kateb Yacine à Rezki Rabia, que ma bouche ruissellera encore des flots du vin admis aux rapsodes fusillés par un doux peloton de jasmins.
Perdu, le sacrifice de Desnos
Revirements et volte-face
Reniements glacials
Deal et compromis
Entre les protagonistes du drame.
Hier, résistants face aux pressions
Au chantage et aux tortures
Aujourd'hui, à genoux
Devant l’exigence du ventre
Et du bas ventre
Prend ta verve kabyle, Rezki Rabia
Ta tâche est d’avance violée
Maudis, dis et maudis
L’ennuyeuse complicité de la mémoire
Corrompue et soumise
Aux conditions et aux traités
Maudis
L’arrogance des concessions insipides
Et les folles ambitions
Roulées dans les quartiers subversifs des tripes
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DJAFFAR BENMESBAH
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