Au pied d’un immeuble
une poupée bombardée
meurt les yeux ouverts
Revenir « chez soi »
Ni cachemire ni soie
Des ruines fumantes
Noces de Cana
dans l’amour d’un Christ un jour
Eau changée en vin
Meurtres de Cana
Évangiles piétinés
Eau changée en sang
Même pas le temps
d’ensevelir ses cadavres
La Mort vient du ciel
Ciel noir Marée Noire
How beautiful the war !
Diurne pollution
Galilée Ma Terre
les hommes t’auront violée
les femmes trahie
Connaître par toi
la Joie la Beauté de vivre
au pays des cèdres
Donc rien n’a changé
L’exode est de tous les temps
la mort des enfants
Leurs bras grands ouverts
réclamaient tendresse ultime
caresse infinie…
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FRANCINE CARON
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