Maintenant
Je laisse ma vie fuir son cours
Les heures filer dans mes doigts le sable s’entasser sous mes dents le vent
Vide façonner mes dunes y bâtir des escaliers à dévaler revenir
Aux sources du mal en avaler les boues
Dosant habilement les vins aux goût de bois
Les drogues licites des pharmacies leurs bulles opiacées leurs benzos
Car je sens qu’il ne vaut mieux pas que je reprenne conscience
Tout à fait
Ni que la colère flambe ni qu’elle prenne une perfection de symphonie
Giclant d’un seul envol de violons et de bois
Ni que je pense au feu qui me brûle de l’intérieur autant que
Je le vois à l’extérieur mordre la chair la mâcher
Semer ces cloques d’eau qui éclatent
Ni à ma peau comme la frontière de la guerre entre les deux
Qui se dévorent avant qu'ils ne proclament
que la peau du poète on l’aura
A coups sûrs
Pour en faire l’éventail d’une décadente élégante
Qui dira : Je l'ai eue, et fera une encoche sur son carnet de bal
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ETAT DES LIEUX
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