Brin par brin
fibre après fibre
arrache ce cordon
qui tel un corps étranger
s’indure en tes chairs.
Combien de naissances possibles ?
Combien de chants
demeurés sans écho
combien de chutes
sans envol ?
Seconde après seconde
détache-toi des images
lourdes de trop de retouches
vaines.
Une rive nue
où s’oublient des herbes
anémiées
une rive
où la vie
grandit en solitude.
L’eau appelle
trouble et
retient.
.
AGNES SCHNELL
.