L'arbre tenait par ses racines
Mais les cendres asphyxiaient l'écorce
Les branches renonçaient à l'oiseau
Les feuilles se gaspillaient
Alors j'ai crié
Criéà travers choses
Les déserts par instants
Reculaient
Je m'attelais au cri
Rêvant échos
Mobilisant étoiles
Taillant passerelles
Creusant galeries
Je me rivais au cri
Ameutant l'eau qui stagne
Raccordant l'astre aux berges
Me liant aux visages
Dressant voûtes et fondement
Alors la vie
Fit plus loin dans sa réponse
Plus loin que tout l'imaginé
Des branches enfantèrent d'autres branches
Les paumes touchèrent d'autres paumes
L'écorce s'injecta de vivres
L'œil voyageait
Alors doublant le cri
La vie se livra
Verticale
Je reconnus notre espace
J'étais en mouvement
Et pourtant
Demeurais.
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ANDREE CHEDID
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