Et ce ciel a dévoré
jusqu’à l’avant- dernière
miette
de cette nuit aux sangs retournés
en-dedans de nos lèvres ourlées
de mots abouchés au noir de l’horreur
ô silence de cette nuit retournée
à l’envers comme la liberté de nos gestes
dans ce désastre des fenêtres
Ce qu’il restait de soleils
lucidité acide
un zeste d’humanité& de miel
gicle dans ce bleu de déveine violacée
de liberté violée
rognée en plein ciel
Ce qui veillait encore de nuit
lueur d’espoir en vie
XXIème siècle de boucherie
où des tueries barbares descendent
de nos altitudes à nos pires
mauvais rêves en plein drame
des tremblements & torpeurs
jusqu’aux fonds meurtriers
de nos outragées mémoires
démantelées
désarçonnées
/ émiettées
Abîme infini dans les astres désorbités des fenêtres
Infini désastre dans l'orbite désaxé des fenêtres…
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©MURIELLE COMPERE-DEMARCY
11/04/2015
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Photographie A. Kertész