A Mila, Emma et Cesare
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Toi, l’enfant de mes enfants,
Toi qui, pendant ces premiers jours,
ne connaît des seins que la voie lactée,
un soir je t’apprendrai
à marcher dans les étoiles filantes
sans écraser les vœux qui les accompagnent.
Un jour je t’apprendrai
à saisir dans le vent
les verbes qui soignent leurs sujets
comme des rois bien aimés
et bercent leurs compléments directs
comme des enfants choyés.
Un matin, je t’apprendrai même
à forger le sens profond de l’insensé
avec la réponse des astres cueillie sur la rosée,…
avec les reflets tombés de tes exclamations
sur le bord d’un poème à composer.
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MAURICE COUQUIAUD
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