J’ai peur, petite mère, ne souffle pas sur moi
Faisant, refaisant tes prières, la nuit.
Je suis malade, mais comme c’est beau
Une part de mon corps s’en va, comme en nageant.
Pourquoi m’a-t-on ainsi tout recouvert
Si soigneusement que cela me rend triste.
Tandis que dans les vents lointains la ville
Comme des jouets d’enfants s’éclaire.
Mes yeux sont fermés mais mon visage voit
Tu pleures, comme la lumière
Ensemble nous écoutons, dans les images lentes,
Solitaires sur le mur, le destin.
Petite mère, maintenant je grandis.
Le roseau grandit dans le lac.
Mais où donc est mon cheval de bois
Que mon frère lui donne à boire, il a soif.
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FAZIL HUSNU DAGLARCA
traduction du turc par Gérard Pfister
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