La nuit vient, un ange est là qui mesure le temps des étoiles,
les vents sont immobiles, immobiles les heures.
La paix serait d’être étendu immobile à travers les heures immobiles,
aux pieds de l’ange, sur une étoile en suspens dans le ciel étoilé
mais le cœur bat à un autre rythme.
Chaque corps étendu, même dépourvu d’ailes,
fait naître et s’envoler un papillon de nuit aux ailes délicates, aux yeux de pierrerie.
Certains sont jetés sur les rives du jour
et d’autres se perdent dans l’obscurité,
sous les vagues, au-delà du monde,
là où affleurent très loin les îles des élus.
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KATHLEEN RAINE
Traduction François Xavier Jaujard
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