Je ne suis plus de ces royaumes. Je n’appartiens — ni à la terre ni au ciel.
J’habite l’espace, — celui que j’ai déjà quitté. Je suis un briseur de cercles,
l’univers m’est trop étroit, je suis multivers. — Allez ! point ne m’attendez.
Je suis déjà plus loin que ce que voient vos yeux. J’entends juste,
juste ma force, ma force d’être. — Celle qui me tient debout. Je refuse
la chaise de votre monde d’Assis. — Tout hurle autour ! Or le vent grogne
et toujours vous restez sourds. Cent mille morts n’émeuvent plus personne.
Ne l’entendez-vous donc pas ce vent qui mugit ? D’assauts en assauts.
Oh ! j’aime tant sa puissance et son histoire. Sa mémoire. Ah ! ces hautes
vagues briseuses d’échines. Ces vagues tueuses. — Les Assassines !
— Je crois aux grandes forces de l’invisible. À ce brasier grondant au feu
de l’horizon.
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SERGE VENTURINI
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Mario Rossi