Eteignez les lampes !
Taisez les lumières !
Si je devais faire un vœu, ce serait la chaleur
De l’âtre un soir à la noirceur de charbon !
Et si je devais faire un vœu, ce serait
Que les flammes du bois de pin
Attirent ici de nombreuses personnes, parmi lesquelles
Serait peut-être celle que j’aimerais le plus –
Et si je devais faire un vœu,
Là, près du feu de l’âtre, ce serait
Qu’une petite main apeurée
Et cherchant dans l’ombre
Trouve la mienne – puis ne bouge plus –
TARJEI VESAAS
(1897-1970)
Traduction Eva Sauvegrain et Pierre Grouix