Aucun mot
ne dira jamais
la joie apaisée du passage
Il y eut tant de douleurs
sur ces rives du monde
Tant de bonheurs
muets
Pour un printemps
qui ressuscite
je donnerais l'été
et l'automne
et l'hiver
et toutes les saisons dénudées
de mon cœur
Je couvrirais de renoncules
les terres obscures
de nos nuits
.
JEAN LAVOUE
Soleil des grèves, Calligrammes 1996
.