Aux gouvernements du monde...
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Le peuple que l’on traîne
Traîne et promène et déchaîne à travers les théâtres
électoraux
Le peuple que l’on jette en pâture
Dans les champs avides de boucherie
Le peuple qui se tait
Quand il doit hurler
Qui hurle quand il doit se taire
Le peuple lourd de siècle de servitude
Sur ses épaules de bon géant
Le peuple que l’on caresse
Comme le serpent caresse sa proie
Mais le peuple qui se soulève
Se redresse
Se cabre
Le peuple qui saura se venger
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DAVID DIOP
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Oeuvre Oswaldo Guayasamin