Tu as pris le pouls de Océan
tu perçois la palpitation des mers asphyxiées
Les courants marins se diluent
dans la matière plastique qui dérive Ô Septième Continent
Les températures de l'air vicié
virent à la surchauffe planétaire
l'incendie le déluge
l'eau le feu les glaces les particules accélérées
alertent altèrent le Monde en Marche Il n' y a jamais eu d'évents aux Pôles
Les décideurs les technocrates
éminemment zélés
en ont ainsi décidé froidement
au(x) nom(s) du sacro-saint déséquilibre
des contes publics de l'atome
La dette opportunément en crise
légalise uniformise et banalise
la pauvreté la précarité
L'exode sourd durable
La civilisation signe en chiffres
le désordre totalitaire mondial
Ne laisses-tu plus aux ciels
de pointer ces étranges manifestations
qui ne sauraient tromper
le temps des rêves
les étendues ravagées inondées
les racines animistes
Combien de migrations s'annoncent
massives et climatiques
Gabegies vastes curées incuries
les maîtres argentés impudents alchimistes sans légendes
leurs valets en cols blancs depuis les hémicycles bondés
trônent sur la mort et la réclusion patentées
aiguisent l'appêtit vorace
de la richesse affriolée et ses atours affidés
Le pillage des ressources perdure naturellement
décuple les termes d'un commerce sphérique tentaculaire
depuis la nuit des temps
commande aux affaires d'états
àétats aveugles
qui se placent qui pérennisent
l'exploitation du vivant par le dominant
Quelques minorités rayonnent en boucles
à la solde du meilleur profit de la cote en bourse atavique
De la mer des Océans vernissés de lune
par les clartés sidérales de l'azur des astres
pareil au petit Prince
en orbite autour
de Planète Bleue
qui pleure grandit
le désastre le parjure le vol organisé de " Terre des Hommes "
Les sens pourtant suffisent humblement
décryptent et décèlent tout
des vents fous turpides
des horizons turbides des fumets
aux fonds cristallins déjà trépassés
comme les étoiles
Le verdict chute et tranche
La forfaiture le diktat gardent le miasme en poupe
chaque jour qui passe défolie
pille massacre chasse souille rejette
gaspille empoisonne pollue
investit une grille de Civilisation
oeuvrant et ouvrant aux soupiraux de l'enfer loin de Dante
sous couvert de l'ultime roi du parachute doré
Les bailleurs de fonds les créanciers
temporisent délaient
le mal perpétué à travers les arcanes
du sursis de la durée complaisante
prônent un calcul insane
ne lâchent rien des crocs acérés
du privilège de l' habitus
structurant le marasme
arguant sans freins
d'une légitime et souveraine tutelle
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CRISTIAN-GEORGES CAMPAGNAC
http://marin56.canalblog.com/archives/2018/07/10/36551220.html
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Oeuvre Oswaldo Guayasamin