Comme une couturière en journée
Le vent a coupé, taillé, rogné
Tout au long du jour
Dans le coupon du ciel.
Dès le soir venu,
Il a ramassé minutieusement
Toutes les chutes d’étoffes épandues
Pour en faire un petit tas coloré
Qu’il a poussé
Dans un des coins de l’horizon.
Il est parti en emmenant
Pour tout paiement de sa journée
Dans son vieux cabas de couturière
Le soleil, rond et doré
Comme un écu.
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HENRI GUERIN
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Vitrail Henri Guérin