../..
Nous nous sommes dévêtus des bourrasques anciennes
qui coiffaient le petit chemin Saint-Georges
que nous empruntions pour nous rendre à l’école.
Nos pas d’écoliers ressemblaient à
une farandole et nos craintes de la maîtresse
se déboutonnaient sur ce parcours.
Petit chemin bordé d’arbres et d’herbes fraîches,
nos cartables sur le dos
et nos mains liées à nos sourires complices.
Toi, soleil ébouriffé de lumière,
tu réchauffais le goudron
encore humide de la nuit nonchalante qui l’avait bercée.
Déjàà cet âge enfantin, tu m’accompagnais vers la découverte.
Toujours cet écho et sa source invisible.
Chair de poule intarissable.
Mon enfance engoncée dans la manche du gilet,
je te tends la main.
Tu flottes encore dans le bain de lavande
où tes yeux fument comme un mégot mal éteint.
J’ai toujours trop vécu dans le corset de tes yeux.
J’étais une fleur dans ton regard.
../..
.