Eglise des pins des grillons blancs de l’anis
quand je dormais coulait bas la lune attenante
je vois toutes les buées où j’écrivis du doigt
au carreau, je veux que ce soit janvier, jaunissent
des yeux rosés de la lumière lancinante
les murs de craie et les jardins cillant de froid
je saluais les tempes minces de la montagne
une crête de neige tendait ses antennes
fraîcheur invisibles remuée en fontaines
j’étais en Paradis, ah, j’étais en Cocagne
seule, l’eau, incertaine…
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JACQUES ROUBAUD
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Oeuvre Arlette Cotella