Toute révolte est un poème
Celui de la terrible intuition des hommes silencés
Dont le chant d’allégresse s’élève soudain
Vers des cieux approbateurs
Il en est des yeux illuminés des insoumis
Ouverts sur d’autres plaines
Comme de leurs bouches monumentales
Proférant la langue étrangère à la tyrannie
Chaque voix hier encore solitaire
Dessine maintenant l’image déconcertante
D’un nouveau recommencement-clair-désir
De métamorphose
La révolte est ce poème d’étonnement de chacun à lui-même
Quand il s’atteint par l’enfance retrouvée
Sur son passage parmi les dieux
Regardez le ciel étrangement gravé de la nature de l’être-
-nouvelle étendue unissant le trouble à la transparence
révélant de l’ombre sa dissipation éclairée
Des femmes des hommes des enfants marchent dans l’esprit
Contre l’obéissance
Pour que resplendissent des forces pures
L’histoire d’une création sereine et collective
Changeant à toute brise
Vibrant de l’intime
De la foi infinie en la condition du jour
Sans nous appartenir
Des visionnaires sur la longue durée de l’insaisissable histoire
Entourent la légèreté du temps
En dépit du destin qui les trompait
Nous sommes à l’âge de la révolte-poème
Où les arbres marchent d’inouï en inouï
Vers la clairière résonnante
Voici la fête totale de l’espoir du jour
Tourné vers sa face amie
Au carrefour de tout espoir étranger
Jailli du cœur de la révolte
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PHILIPPE TANCELIN
11 février 2011
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Oeuvre Susan Hall