Vieux pays
Découpé dans le ciel
Je ne veux pas
Qu’une avalanche de béton
Enferme ta mémoire
Je veux garder vivaces
les chemins de l’enfance
le jardin de l’été
à l’heure du silence
(…)
J’entends tes cris
Quand leurs mâchoires d’acier
répètent les outrages
Vieux pays
exilé de toi-même
tu as pris le maquis
regagné les sommets
tu ne veux plus sourire
au premier gars venu
Il faut pour t’approcher
bruire comme une fontaine
et plonger ses deux mains
dans un buisson de thym.
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JEAN-LUC POULIQUEN
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