Comme un ouragan emportant tous les seuils
faim et armes gouvernent l’instant
Barbarie et bombes développent déserts de décombres
S’accaparer de l’essentiel au rythme de la dernière hâte
Le pan de terre se dérobe sous souliers sans boussole
Fuir vérités qui somment intégrales soumissions
Échapper aux permissions du doute
quand la vie défend l’émasculation de toute survivance
Devenir désormais monstre sans identité
qui sait comment se divertit l’absurde
Voyager barbelés aux lèvres
pour tenter traverser frontières d’autres langages
Quel pays sans ivresse
ouvrira ses territoires d’ouate
à tout fugitif écœuré de promesses ?
Plus d’arc-en-ciel annonciateur de nouvelles voyelles
aux murs impavides qui murmurent fenêtres ouvertes
l’ultime écho du glas qu’on sonne
La nuit la plus noire ouvre ses abîmes
pour billets en aller simple
Tout regard baisse les yeux
innocence de l’humanitéà genoux
Demain est une révolution
si j’y suis tu anticipes
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RIO DI MARIA
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