Merci Agnès...
Rigueur des vents dans la rouille du temps
odeur de feu que respirent les herbes
le même couteau dans le noir du coeur
l’ouvre à ce qui passe et sans nom demeure —
j’écoute le vent
les grands coups d’aile du corps invisible
mêlés à la mer, aux arbres et aux toits
à tout ce qui dans mon corps bat, ressent, respire
levant les eaux, fouillant les fonds —
brassant les feuilles de la pensée
toute cette eau amassée, pliée, rompue, précipitée
claquements de portes, la plainte étirée d’un pin
d’un très vieux pin courbé près duquel autrefois
des passants qu’on disait sages ou saints
poètes ou fous méditaient sur un balcon de brumes —
entre eux et l’inimaginable
quelques battements du cœur.
.
LORAND GASPAR
.