Ces envies de vivre qui me prennent Et cette panique, cette supplicationCette peur de mourirAlors que je n’ai pas encore vécuEt que dans ces momentsJ’ai ma vie sur ma langueIl me semble que ça va être possible, enfinQue je vais y aller d’une grande respirationQue je vais avaler le soleil et la luneEt la terre et le ciel et la merEt tous les hommes mes amisEt toutes les femmes mes rêvesD’un seul grand coupDe poitrine éclatéeQuitte à en mourir, oui,Mais pour de bonPas de cette mort ridiculeDéshonorante, inutile,Qui accuse la parodieQui accuse le défautDe ce qu’on appelle la vieSans trop savoir de quoi nous parlons. On se renseigne auprès des autresOn leur pose des tas de questionsAvec cette hypocrisie de bonne sociétéOn marque des points en silenceIls souffrent autant que nous, tant mieuxOn se dit mêmeQu’on est un peu plus vivants qu’euxO l’horreurEt la fragilitéDe nos amours..GEORGES PERROS.