Nous ne dormirons plus parce que nous avons ouvert les yeux.
Peut-il y avoir encore une maison et un amour ?
Ma voix se couvre de feuilles.
Dans ma mémoire ont respiré tant de soleils
Que j'ai salué ma table et mon fauteuil
comme des étrangers venus par la route des années-lumière.
Je ne sais plus qui j'ai aimé mais c'était toi.
J'ai le délire dans la main.
Nous ne sommes plus seuls. Le temps est venu parmi nous.
Entends-le aux fissures de l'horloge,
Il parle de soleils et de destins.
Nous le saluerons avec des pierres et des brins d'herbe.
Nous nous souviendrons du temps de notre terre.
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JEAN MALRIEU
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Oeuvre Vincent Van Gohg