Toujours la mer renouvelle le lieu de naissance
Toujours la mer invite au pur effacement
Mais le bleu de la nuit rallume la flamme des astres
Mais le bleu d'aurore enlève la brume des îles
Se lève la déesse, dévoilée
Elle délaisse là sa rivière
De diamants, pour ne s'envelopper
Survolant les écumes de larmes
Que de l'éclat du vent
Toute la fragance alors
Et tout le bruissement
De l'unique rose de l'instant
Les pins lèvent leurs bras, les palmiers
Ouvrent leurs paumes, d'un geste
Ils signent, au nom de la terre
Leur inépuisable reconnaissance
Mais le bleu d'aurore enlève la brume des îles
Mais le bleu de nuit rallume la flamme des astres
Toujours la mer invite au pur effacement
Toujours la mer renouvelle le lieu de naissance
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FRANCOIS CHENG
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