Maintenant, je dois refaire mes comptes
Il me reste des automnes avant
La longue nuit sans livres ni peinture
Et il me reste aussi quelques printemps.
Près de vingt ans, les automnes compris.
Si je mets dix ans à grimper le mur
Je n’aurais rien perdu si à la fin
Mes lèvres se posaient sur ses deux mains
J’aurais de quoi vivre encore vingt ans.
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JALEL EL GHARBI
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