La brume enfle
comme le trop-plein du manque
Les verts acides dans le printemps
bondissant
prennent l’ombre
Je vieillis
Sur la pente
une lueur sur quatre roues
longe le flanc nocturne de la vallée
disparaît
Quelqu’un passe en grand silence
s’échappe
Sa lumière lézard de feu sait
où trouver asile loin des marques noires
sur la ferme incendiée
Autour et sans façon
les myosotis dégorgent
un bleu à réveiller les mots
La cendre est vivante
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JEANINE SALESSE
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