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Sur l'épiderme moite de la terre dans l'orage de Juillet,
Mes lèvres épouseront la bouche de cette folle odeur,
Où la vie et la mort. ont la sensualité de l'éternel retour.
Ces mains au visage d'enfant que sont les miennes,
Sauront s'agenouiller sur le parvis du verbe
Et broder l'agonie sur le suaire de l'impossible.
Je saurai que les fleurs échangent des parfums comme un langage,
Et que l'oiseau crie des poèmes au crépuscule,
Qu'il y a Mozart et Bach dans le chant de la peau,
Que l'amitié a des murmures de ruisseau,
Que les forêts, les étangs et les sources
Sont habités de monstres et de génies,
Et qu'un conte égrené le soir au coin du feu,
Noue des soies de vertige au cou du merveilleux.
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MICHEL TRECOURT
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