La bataille de Ponte-Novu, qui eut lieu du 8 au 9 mai 1769, est le point final des affrontements entre les troupes de Pascal Paoli — composées de Corses et de mercenaires allemands — et les armées du roi de France Louis XV, aidées de soldats corses du parti français. Ouvrant aux grenadiers français la route de Corte, capitale de la nation corse, cette bataille marque la fin de la seconde et dernière phase de la guerre de Corse. Afin d'en finir avec le gouvernement rebelle de Corse de Pascal Paoli, le commandement français décide de se porter sur Corte en passant par le passage du Golo à Ponte-Novu...Assaillis de tous côté, les Corses tentent alors de repasser sur l'autre rive, mais dans le désordre mêléà la confusion dans le commandement, les troupes en retraites de Pietro Colle se font tirer dessus par les mercenaires prussiens chargés de défendre le pont.
Assaillis d'un côté par les Français et empêchées de l'autre de passer le pont, les troupes corses sont laminées.
Voltaire, écrit, admiratif, à l'occasion de ce combat :
« L'arme principale des Corses était leur courage. Ce courage fut si grand que dans un de ces combats, vers une rivière nommée Golo, ils se firent un rempart de leurs morts pour avoir le temps de recharger derrière eux avant de faire une retraite nécessaire ; leurs blessés se mêlèrent parmi les morts pour affermir le rempart. On trouve partout de la valeur, mais on ne voit de telles actions que chez les peuples libres. »
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Le 17 octobre 1961 a d'abord été oublié au même titre tous les crimes de la Guerre d'Algérie
Au matin du mardi 17 octobre, la police sait qu'une manifestation de masse se prépare ; des cars de police quadrillent la ville, des policiers cernent les bouches de métro aux portes de Paris, prêts à arrêter les manifestants. Aux portes de Paris, à la sortie des métros Étoile, Opéra, dans les couloirs de la station Concorde, sur les Grands Boulevards, les manifestants seront systématiquement matraqués, à coups de crosse, de gourdin, de bâton, souvent jusqu'à ce qu'ils s'effondrent.Les policiers frappent au visage, au ventre, des manifestants qui ne font montre à aucun moment d'aucune violence ni d'aucune résistance. Sur le boulevard Bonne-Nouvelle, au pont de Neuilly, au Pont-Neuf d'Argenteuil et en d'autres lieux, les policiers tirent sur les manifestants. Sur les ponts aux portes de Paris et sur le pont Saint-Michel, des hommes sont précipités à la Seine. En plein Paris et pendant plusieurs heures se déroule une véritable chasse au faciès, à laquelle la population parisienne assiste et collabore même parfois. Le préfet de police M. Papon suit toutes les opérations et se rend lui-même à l'Etoile, pour constater leur " bon déroulement ". Plus de dix mille Algériens sont interpellés. Ils sont internés au palais des Sports, au Parc des Expositions, au stade de Coubertin, au Centre d'Identification de Vincennes, pendant près de quatre jours. Quatre jours pendant lesquels les violences continuent. A leur arrivée, les manifestants sont systématiquement battus. Dans l'enceinte des lieux d'internement, on assiste à des exécutions et nombreux sont ceux qui meurent de blessures non soignées. Au lendemain de la manifestation, le bilan officiel est de deux morts algériens. Il fait état de " tirs échangés " entre la police et les manifestants. Malgré les efforts de quelques parlementaires, le gouvernement empêche la création d'une commission d'enquête. Aucune des plaintes déposées n'aboutira. S'il n'est pas possible de déterminer exactement combien d'Algériens furent tués le 17 octobre 1961 et les jours qui suivirent, il reste que le chiffre de plusieurs centaines de morts, avancé par J-L. Einaudi dans son livre La Bataille de Parisà partir de l'étude de registres de cimetières, de témoignages et de documents internes du F.L.N., est le plus vraisemblable.
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Pont Neuf……..Paris.
Ponte Novu…….....Corsica.
Quand les flots coulent, s’écoulent et roulent et portent témoignage.
Seine…
Toi…fleuve des rencontres aux rives giboyeuses.
Toi…fleuve des méandres, qui hésite et qui flâne et musarde au hasard des jours, des saisons et des temps et des amours cachés et des prairies complices,
Toi…fleuve des échanges de marchandises et d’hommes,
Toi…fleuve porteur de Drakkars, de péniches et chalands,
Toi…fleuve des crues, hautes, immenses, larges et calmes et nourricières aussi.
Toi…fleuve caressant et berçant des châteaux, de feux et de lumières.
Toi…Fleuve de culture, de peuples de légendes et de héros vainqueurs et d’armures fêlées,
Toi…fleuve de Paris et de ses barricades enjambées par des Gavroches fous...
Fous d’espoirs insensées et de rêves aussi fous…
Raconte-nous l’histoire.
Entrouvre un peu tes flots, juste légèrement.
Entrouvre ce tombeau de martyrs aux mains nues qui voguent entre deux eaux.
Raconte-nous tes ponts de sinistre mémoire de cette nuit d’automne.
Ta vague coulait glauque, couleur épouvantable d’une Algérie en deuil…
Raconte-nous octobre…à Paris, à l’heure grise.
Golu
Toi…fleuve des tempêtes faites d’écumes blanches,
Toi…fleuve impétueux chantant les transhumances,
Toi…fleuve sans méandres aux rives sans châteaux,
Toi…fleuve légendaire tant pavé de légendes, de feux et des lumières
Toi…fleuve déchainé aux rive de granit,
Toi…fleuve qui finit ta course en caressant les schistes aux senteurs de maquis,
Toi…fleuve qui toujours lave et désaltère le rebelle/maquisard au courage inouï gavé d’insoumission et de justes révoltes.
Raconte
Ce jour là, néfaste, nous étions au printemps…un jour de transhumance.
Raconte
Sous le pont, tu emportais les corps et, acqua in bocca, tu étouffais des cris.
Tu étais en colère
La neige fondait rouge et levait de l’écume couleur de premier Mai.
Nous étions un 8 Mai. Malgré tant de vaillance l’espoir était en deuil, la Corse était vaincue…
Au gré des flots rageurs, tu portais des rêves en drapeaux, ceints d’un drapeau de rêve.,
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Golu….Seine
Qu’ils soient grands ou petits les fleuves se ressemblent,
Ils caressent des ponts et bien des passerelles qui mènent l’un vers l’autre.
Seine….Golu,
La liberté a ses martyrs partout.
Golu….Seine
La liberté a des frères partout.
Golu….Seine,
Soyez fiers,
Par-dessus les bourreaux de nos martyrs noyés,
Vous charriez l’espoir, vous charriez la vie.
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